Les actes de l'Ecole pendant le Second Empire
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102. Arrêté qui délègue à deux inspecteurs généraux la haute surveillance de l’Ecole normale supérieure, 7 décembre 1852
103. Décret sur l’organisation des académies, 22 août 1854
Article 13
Il est formé à l’Ecole normale supérieure une division spéciale d’élèves choisis d’après les résultats des examens parmi ceux qui ont terminé le cours triennal.
Pendant une quatrième et une cinquième année, ces élèves se préparent, soit dans l’intérieur de l’Ecole, soit près des grandes écoles ou établissements du gouvernement, soit même à l’étranger, à l’épreuve du doctorat ès lettres ou ès sciences et à l’enseignement supérieur.
104. Commission chargée d’étudier et de préparer les moyens d’exécution de l’arrêté 13 du décret du 22 août 1854, 5 octobre 1854
MM.
Dumas président
Thénard, Membre du conseil impérial
Leverrier Inspecteur général
Brongniart id
Misard id
Ravaison id
Giraud id
MM.
Leclerc, Doyen de la faculté des Lettres
Milne Edwards, Doyen de la faculté des sciences
Guigniaut, professeur à la faculté des Lettres
S. Marc Girardin id
Lesieur, Chef de la 1ère division
Michelle, Directeur de l’Ecole normale
Rabanis, Secrétaire
105. Installation à l’Ecole normale du laboratoire de perfectionnement de la faculté des sciences de Paris et nomination du directeur de ce laboratoire, 22 février 1855
106. Projet d’organisation de la division supérieure de l’École normale, 22 décembre 1855
Exposé des motifs
Le projet d'organisation de la division supérieure de l'Ecole normale fait naturellement suite au statut sur l'agrégatio des Facultés. Il en est le complément.
Lorsque le Conseil impérial de l'instruction publique, en discutant le décret du 22 août 1854, qui a réorganisé le haut enseignement, a posé dans ce décret le principe d'une division supérieure de l'Ecole normale, il a voulu assurer l'avenir des Facultés des sciences et des Facultés des lettres, dont le nombre était mis en rapport avec celui des nouveaux centre académiques. De là, l'extension donnée à l'Ecole, qui, jusqu'à présent, n'avait formé de professeurs que pour l'enseignement secondaire, et qui désormais en formera également pour l'enseignement supérieur.
Le projet d'arrêté qu'on a aujourd'hui l'honneur de soumettre aux délibérations du Conseil impérial a pour objet l'exécution de cette importante innovation.
L' Administration, en le rédigeant, s'est surtout préoccupée du soin de concilier les exigences du traval personnel avec une certaine régularité d'exercices. Elle a voulu que les deux années accordées aux jeunes candidats qui ambtionnent des chaires de Faculté fussent remplies par des travaux sérieux, poursuivis avec constance. Laisser à ces jeunes gens trop de liberté, c'était les exposer au danger de choisir leur route au hasard, de former et d'abandonner bientôt des projets mal conçus, et d'arriver au terme de leurs études sans avoir rien pu mûrir. Les enfermer dans les liens d'un règlement minutieux, c'était leur enlever toute initiative, contrarier peut-être leur vocation, et risquer d'étouffer leur talent dans son germe.
Il fallait donc chercher un moyen de les diriger en leur laissant une libre allure, et de les pousser en avant sans leur faire violence. Le projet a cru devoir emprunter à des temps qui sont déjà bien loin de nous une institution dont la perte est très-regrettable. Il place chaque élève de la division supérieure sous le patronage d'un maître de la science, qui prendra intérêt à ses travaux, le redressera s'il s'égare, l'encouragera s'il est dans la bonne voie, et lui prodiguera en toute occasionles conseils de son expérience. On ne fait plus de disciple aujourd'hui; on en faisait autrefois. Pourquoi ne pas essayer de renouer cette chaîne si étroite et si douce en même temps, qui liait le maître et l'élève, et mettait en commun les lumières de l'un et l'ardeur de l'autre ? N'est-ce pas prolonger l'influence des grandes illustrations que de leur désigner d'avance un héritier ? Cette parenté intellectuelle, que le moyen Âge comprenait si bien, ne sera pas dédaignée de nos jours. Il n'est pas un homme considérable dans les sciences ou dans les lettres qui ne tienne à honneur d'accepter du Ministre de l'instruction publique la mission de former à ses méthodes, d'inspirer de son génie un élève déjà préparé par de fortes études à féconder les germes heureux qu'on déposera dans son esprit.
C'est dans la division supérieure de l'Ecole normale, surtout, qu'il importe de faire naître et d'entretenir les vocations spéciales. Quel moyen plus efficace s'offre de former un humaniste, un philosophe, un historien, un analyste, un physicien, un chimiste, que de confier la direction de ces vocations présumées à ceux-là mêmes dont l'autorité est incontestée et dont le nom est européen ? La science aime à se communiquer ; on ne fait pas de découvertes pour le plaisir égoïste d'en jouir seul. Quand vous aurez donné à un maître de la science un auditeur intelligent, plein de sève et d'ardeur, qu'il admettra dans son intimité, qu'il pourra initier avec le temps à ses travaux de prédilection ; vous aurez doublé ses jouissances. Mais en même temps, vous aurez préparé pour l'avenir un professeur digne de monter dans une chaire d'enseignement supérieur.
Quoique ce soit là la pensée fondamentale du projet, il ne s'est pas borné à énoncer le principe ; il a cherché à le rendre aussi pratique que possible. Ce maître spécial qu'on propose d'instituer, ce patron bienveillant qu'on veut donner à chaque élève de la division supérieure de l'Ecole normale, ne saurait s'astreindre à le suivre, en quelque sorte, pas à pas dans toutes les évolutions de son esprit. L'un et l'autre ont besoin d'une certaine liberté. Mais, pour l'élève surtout, il faut une liberté réglée. Grâce au journal quotidien qu'il sera tenu de rédiger et de soumettre périodiquement à son maître, il pourra se rendre compte à lui-même, jour par jour, du chemin qu'il a parcouru, des travaux qu'il a accomplis, des difficultés qui ont entravé sa marche. Le maître et l'élève auront ainsi chaque semaine un texte précis de discussions.
Ce n'est pas tout, l'Administration doit pouvoir juger, à des époques déterminées, si les sacrifices qu'elle s'impose ont porté leur fruit, si les jeunes gens qu'elle a admis au bienfait d'une instruction très-élevée et tout à fait spéciale ne se sont pas trompés sur leur vocation, et s'il ne serait pas nécessaire de les arrêter dans une voie sans issue. C'est le résultat qu'on espère obtenir au moyen des examens semestriels, auxquels participe le directeur de l'Ecole.
Ces dispositions et les épreuves qui terminent le cours de la division supérieure paraissent devoir garantir le succès de l'institution nouvelle.
Le conseil impérial appréciera dans sa sagesse si le projet qui lui est soumis développe utilement le principe que l'article 13 du décret du 22 août 1854, avait posé.
[suit le projet d'organisation de la division supérieure de l'Ecole normale]
107. Règlement portant organisation de la division supérieure de l’Ecole normale
108. Règlement sur le régime intérieur et la discipline de la division supérieure de l’École normale, 27 novembre 1856
I. Les élèves de la division supérieure de l’École normale tant externes qu’internes sont placés sous la surveillance et l’autorité du Directeur.
II. Les élèves internes doivent se tenir dans la partie de l’établissement où des chambres particulières leur sont assignées. Ils n’ont, à l’intérieur, avec les élèves de la division d’enseignement secondaire, d’autres communications que celles qui résultent nécessairement de l’usage commun des collections et laboratoires ou qui sont expressément autorisées par le directeur pour des motifs qu’il apprécie
III. Les dimanches et fêtes, les élèves catholiques assistent à la messe dans la Chapelle de l’École ; ceux qui appartiennent à un autre culte en suivent les exercices en dehors.
IV. Les sorties sont libres mais contrôlées : à cet effet le portier note chaque jour les sorties et rentrées de chaque élève et remet cette note au directeur des études de service
V. Les élèves doivent être rentrés le soir à 10 heures les jours de la semaine, à 11 heures les dimanches et jours de fêtes publique.
S’il y a lieu d’autoriser quelque élève à rentrer plus tard, le Directeur en juge sur les raisons qui lui sont exposées.
Dans aucun cas la rentrée n’a lieu après minuit et le même élève ne peut obtenir plus d’une fois le mois la permission de minuit, ni plus d’une fois la semaine, celle de onze heures.
VI. Les élèves doivent être au plus tard couchés à 11 heures et levés à 7 heures. Il leur est interdit de travailler au lit avec de la lumière et de s’enfermer dans leur chambre.
VII. Ils prennent leurs repas à 10 heures du matin et à 5 h. du soir dans une salle commune.
Sous aucun prétexte nul élève n’est servi dans sa chambre hors le cas de maladie constatée par le médecin de l’École.
VIII. Les moments qui suivent les repas, le matin de 10h1/2 à 11h1/2, le soir de 5h1/2 à 6h1/2 sont les seuls où les élèves puissent entrer dans les chambres les uns des autres. À toute autre heure de la journée, toute communication de ce genre leur est interdite s’ils n’ont obtenu une autorisation expresse qui n’est donnée que dans l’intérêt des études.
IX. Les élèves ne reçoivent dans leurs chambres d’autres visites que celles des maîtres avec lesquels ils sont en relation obligée pour leurs travaux.
Les autres visites sont reçues au parloir et seulement de 10h1/2 à 11h1/2 du matin
X. Il est sévèrement interdit d’introduire dans l’École des comestibles, du vin, des liqueurs fortes et du tabac à fumer.
XI. Au commencement de l’année classique chaque élève remet au Directeur de l’École une note indiquant la série d’études qu’il se propose d’entreprendre ou de poursuivre dans le courant de l’année. Cette note fait connaître quels cours il suivra au dehors et autant que possible dans un petit règlement horaire, l’emploi qu’il fera de chacun des jours de la semaine.
Le 1er de chaque mois, il remet également une note indiquant sommairement les connaissances acquises, les travaux accomplis dans le mois précédent et ceux qui devront l’être dans le mois courant.
Ces différentes notes sont signées par le maître sous le patronage duquel il est placé aux termes de l’article 10 du règlement du 22 septembre 1855.
Elles sont mises, à la fin de chaque semestre, sous les yeux de la commission instituée par l’article 9 du même règlement.
Les élèves autorisés à faire des voyages et des recherches à l’étranger ne sont pas dispensés de l’envoi de note mensuelle.
XII. Les élèves de la division supérieure, tant externes qu’internes, sont admis à des heures déterminées à travailler à la bibliothèque et dans les collections et laboratoires de l’École. Les internes seuls peuvent emporter dans leur chambre les ouvrages, instruments ou échantillons qui seraient nécessaires à leurs études en se conformant toutefois aux dispositions prescrites par les articles 16 et 17 du règlement du 15 septembre 1852 pour la conservation et le meilleur emploi des livres et des collections.
109. Décret concernant l’École normale supérieure du 17 juillet 1857 précédé du rapport à l'Empereur
110. Circulaire sur le décret du 17 juillet 1857 relatif à l’Ecole normale supérieure, 6 août 1857
111 et 112. Dispositions concernant les principaux fonctionnaires de l'Ecole normale supérieure, arrêté du 22 octobre 1857 et du 28 octobre 1857
113. Décret relatif à l’Ecole normale supérieure précédé du rapport à l'Empereur, 20 juillet 1858
114. Création de cinq places de préparateur à l’Ecole normale supérieure, 8 novembre 1858
115. Institution d’une division de grammaire à l’École normale supérieure, 10 novembre 1858
116. Projet d’arrêté relatif à l’époque où les élèves de l’École normale supérieure doivent se présenter à l’examen de la licence ès Lettres
Exposé des motifs
Le nouveau règlement d'études de l'Ecole normale supérieure, délibéré en conseil impériel de l'Instruction publique et qui est en vigueur depuis le 15 septembre 1852, dispose que les élèves ne pourrons se présenter à l'examen de la licence ès Lettres qu'à la fin de la deuxième année.
Six années d'expérience ont permis d'apprécier les bons et les mauvais effets de cette mesure.
On a le regret de dire que les bons ne l'ont guère été qu'en apparence et que mauvais ont été réels.
En prolongeant ainsi d'une année une préparation qui, dans le précédent régime, se terminait, pour le plus grand nombre des élèves, avec la première année d'études et pour quelques uns seulement pouvait durer jusqu'à la fin de la seconde, on avait pensé à remédier au principal abus de ce régime, c'est-à-dire, à combattre le goût des vaines recherches d'érudition ou les caprices du travail personnel qu'avait suscités le caractère exclusivement historique de l'enseignement de la seconde année. On avait voulu sibstituer à cet enseignement des études de littératures élevée et d'humanités supérieures. Les épreuves de la licence paraissant se rapprocher de ce type, on avait pensé qu'en la reculant jusqu'à la fin de la seconde année on maintiendrait et on stimulerait tout à la fois les élèves dans le direction nouvelle, plus simple et plus pratique, imprimée à leurs études.
L'idée était excellente ; mais il s'en faut que le résultat ait répondu à ce qu'on attendait. Les études de seconde année n'ont été, pour le plus grand nombre des élèves qu'une préparation étroite et technique à un examen. Les compositions n'ont plus été qu'un exercice machinal. Les explications sont devenues une ingrate mnémotechnie. On a lu et relu les auteurs, non pour se pénétrer de leurs beautés mais pour ne pas trancher sur le sens et on s'est bien gardé de faire aucune lecture librement choisie en dehors des programmes de la faculté. Plus d'une fois des élèves préocupés à l'excès des périls de l'épreuve, s'y sont comme dessés à l'avance au moyen d'un manuel d'examen qu'ils rédigeaient eux-mêmes et qu'ils se transmettaient de main en main au lieu de s'y préparer par des études faites tranquillement, dans le temps et avec la mesure qui en rendent les résultats sûrs et durables.
Un autre inconvénient non moins grave de ce régime ça été le peu d'attention sérieuse donnée aux cours accessoires d'histoire et de philosophie conservés par le règlement de 1852 à côté des trois conférences de littérature. Les matières de ces cours ne figurent pas au programme de la licence, et la licence étant l'unique but de tous les efforts, les maîtres de conférences d'histoire et de philosophie n'ont eu devant eux que des auditeurs distraits, écoutant la leçon au passage, et ne cherchant à se l'approprier par aucun travail personnel.
Il en est résulté que l'école a cessé de préparer, même indirectement, des maîtres pour le double enseignement de l'histoire et de la philosophie et que l'administration a été fort embarassée, dans ces derniers temps, quand il a fallu pourvoir, par de bons choix, aux chaires vacantes :
On ne doit pas omettre le dommage très réel que l'Ecole a souffert, dans son recrutement par l'ajournement de la licence à la fin de la seconde année. Des jeunes gens distingués qui songeaient à entrer dans l'enseignement par la porte de l'Ecole normale, dégoûtés d'avance par la perspective d'une préparation de deux années, ont mieux aimé conquérir le grade beaucoup plus tôt, par quelques mois d'un travail libre ; et l'Ecole a ainsi perdu quelques sujets d'élite qui auraient pu contribuer à élever le niveau de ses études.
Le remède le plus simple à cette situation, c'est de ramener la licence où elle a été pendant 18 ans, c'est-à-dire, à la fin de la première année.
On pourrait craindre à première vue que cette mesure n'eût deux effets regrettables ; d'une part, d'ôter un stimulant énergique aux études de la seconde année ; et d'autre part de jeter de nouveau les élèves dans ces abus de théories et d'érudition minutieux, contre lesquels le bon sens et le bon goût ont réclamé et qui ont fait approuver, par beaucoup de gens éclairés et compétents, la réforme de 1852. On n'hésite pas à dire que ces deux dangers ne sont qu'apparents. Il suffit, en premier lieu, pour tenir les élèves en haleine de la perspective des deux agrégations auxquelles, par la suite, tous les élèves sortants pourront être présentés ; et, quant aux excursions vers des sujets d'étude stériles, il suffira que la direction tienne la main à l'application du règlement, qui ne laisse aux élèves ni temps ni place pour s'y livrer.
On vient d'indiquer, non toutes les raisons, mais les raisons les plus pressantes de reporter l'examen de la licence à la fin de la première année, en laissant aux conférences de seconde année le caractère d'humanités supérieures que lui donne règlement de 1852. Ce ne serait pas revenir purement et simplement à l'ancien état de choses, ce serait adopter, entre l'ancien et le nouveau, un juste milieu qu'on ne pouvait guère trouver sans la préoccupation légitime mais peut-être excessive des abus de l'ancien.
Arrêté
17 janvier 1859
Le Ministre, etc.
Vu le règlement d'études de l'Ecole normale supérieure en date du 15 septembre 1852, notamment l'article 8 de ce règlement ainsi conçu :
"A la fin de la seconde année, les élèves de l'Ecole Normale Supérieure seront tenus de se présenter devant la faculté des Lettres de Paris, aux épreuves de la licence. Tout élève qui avant l'ouverture du cours de troisième année, ne serait pas reçu licencié, cesserait par cela même de faire partie de l'Ecole".
Le Conseil impérial de l'Instruction publique entendu,
Arrête :
Les élèves de l'Ecole Normale Supérieure seront présentés à l'examen de la licence ès Lettres à la fin de la première année.
Tout élève qui à la fin du cours de deuxième année n'est pas reçu licencié, cesse de faire partie de l'Ecole.
Fait à Paris le 17 janvier 1859
Rouland
117. Dispositions relatives aux conférences de grammaire à l’Ecole normale supérieure, 18 novembre 1859
118. Décision concernant les examens de fin d’année à l’Ecole normale supérieure, 16 juillet 1860
119. Dispositions concernant les examens des candidats à l’Ecole normale supérieure. Du 12 mai 1863
120. Circulaire concernant les examens des candidats à l’Ecole normale supérieure. Du 18 mai 1863
121. Instructions relatives aux compositions des candidats à l’Ecole normale supérieure. Du 19 mai 1863
122. Arrêté exigeant des candidats à l’Ecole normale supérieure (Section des Lettres) qu’ils aient fait une année de philosophie
123. Formulaire du trousseau des élèves
124. Formalités à accomplir par les élèves nouvellement admis
125. Règlement sur le régime intérieur et la discipline de l’Ecole, 1863
[affiche en plusieurs fragments]
126. Projet d’introduction dans les collèges de l’Etat de la prononciation de la langue nationale grecque. Du 22 octobre 1864
Monsieur le Secrétaire perpétuel,
Quelques personnes dont l'opinion me semble digne d'être prise en considération ont appelé mon attention sur l'avantage qu'il y aurait à introduire la prononciation nationale dans l'enseignement de la langue grecque. Cette question mérite d'être étudiée et examinée sérieusement.
L' Académie des inscriptions et Belles Lettres renferme dans son sein les hommes les plus compétents pour m'éclairer en pareille matière. Je vous serai très obligé de vouloir bien soumettre à ses lumières la question dont il s'agit et de me faire connaître son avis.
Agréez ....
Le Ministre.
[Suit le rapport de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres]
127. Institution d’examens semestriels et dispositions relatives aux examens de fin d’année, 7 février 1865
128. Réformes à introduire dans l’enseignement des sciences naturelles. Du 14 novembre 1865
Le Directeur des études scientifiques à l'Ecole Normale au directeur de cet établissement.
Du 4 novembre 1865
Monsieur l'Inspecteur général, je viens appeler votre attention sur l'utilité qu'il y aurait à déterminer par des programmes spéciaux les limites dans lesquelles devraient être renfermées les divers enseignements d'histoire naturelle à l'Ecole Normale.
Les conférences de mathématiques, de physique et de chimie sont réglées par les cours extérieurs que suivent les élèves et surtout par les programmes et les épreuves de la Licence. L'enseignement sur ces matières n'a donc pas besoin d'être précisé plus qu'il ne l'est et l'a toujours été.
Les professeurs d'histoire naturelle jouissent au contraire d'une liberté qui pourrait compromettre et fausser l'enseignement de cette branche de nos études si elle n'était contenue en de justes bornes. Cette année par exemple, les examens semestriels ont permis de constater officiellement qu'au mois d'avril, l'étude des terrains, dans le cours de géologie de deuxième année, n'était pas encore entamée et que le nombre des leçons relatives aux Roches n'a pas été moindre de dix à douze.
L'examinateur de minéralogie a pu de son côté se convaincre qu'il ne resterait pas un temps suffisant pour la description des espèces parce que le professeur avait donné un développement exagéré aux principes généraux et aux propriétés physiques des minéraux.
On porterait remède par une réforme très simple cet état de choses que le temps peut aggraver encore. Il suffirait que chacun des cours d'histoire naturelle eût un programme bien déterminé et que le nombre de leçons réclamé par chacune des parties des programmes fût, à très peu près, fixé à l'avance.
Si vous approuviez cette mesure je vous prierais de demander à M. le Ministre la formation d'une commission chargée de préparer ce travail. Agréez, etc.
L. Pasteur
129. Commission chargée d'étuder les réformes à introduire dans l'enseignement de l'histoire naturelle. Du 14 novembre 1865
MM. Nisard. Inspecteur général, chargé de la haute direction de l'Ecole Normale.
Milne Edwards. Doyen de la faculté des sciences de Paris.
Brongniart. Inspecteur général de l'Instruction publique.
Delafosse. Professeur à la faculté des sciences
Hébert. id id
Pasteur, administrateur de l'Ecole normale et directeur des études scientifiques.
Delesse, maître de conférences
Des Cloizeaux id
Lacaze Duthiers id
Van Tiéghem id
130. Programme rédigé par la commission et approuvé par lettre ministérielle du 22 septembre 1866
131. Du 22 août 1866. Admission d'auditeurs libres à l'Ecole Normale Supérieure
à M. le Directeur de l'Ecole Normale
Monsieur le Directeur, je suis disposé à essayer à l'Ecole Normale Supérieure, à partir du jour de la répuverture des cours, la pratique libérale en vertu de laquelle certaines grandes écoles, même des Ecoles d'internes, comme l'Ecole polytechnique, laissent les étrangers assister leurs cours.
Cette autorisation sera accordée à tite de récompense exceptionnelle aux maîtres répétiteurs déjà licenciés ès Lettres ou ès Sciences qui seraient recommandés par leur travail et leur conduite, par leurs proviseurs ; elle ne s'appliquera qu'aux conférences de 3e année.
En aucun cas, le nombre des maîtres ainsi admis ne dépassera le nombre des élèves de chaque conférence.
Il y aura lieu de s'entendre avec l'administration de l'Ecole pour que les heures de conférences de 3e année coïncident avec les heures de liberté des maîtres répétiteurs.
La question de savoir si les maîtres répétiteurs pourront prendre une part active aux conférences, sera ultérieurement examinée. Provisoirement, ils seront reçus à titre d'auditeurs bénévoles et libres selon la pratique de l'Ecole polytechnique et ne se mêleront aux élèves ni dans la conférence ni au dehors.
Recevez.....
132. Papier à lettre à entête du Ministère de l'Instruction publique
133. Du 10 juillet 1867. Licenciement de l'Ecole Normale Supérieure
134. Du 28 octobre 1867. Création d’un laboratoire de chimie physiologique
Le Ministre...
Considérant qu'il importe de seconder les progès des sciences chimiques et de leurs applications à la physiologie,
Arrête :
Article 1er - Un laboratoire de chimie physiologique est institué à l'Ecole Normale Supérieure.
Article 2. - . M. Pasteur, membre de l'Institut est nommé directeur de ce laboratoire.
Signé : Duruy
135. Du 6 févier 1869
[en rouge] Voir plus loin une note pour le conseil impérial au sujet de la fixation de l’époque à laquelle les élèves de l’Ecole Normale Supérieure doivent être reçus licenciés ès Lettres.
136, 137, 138. Exercices religieux, 30 mars 1819, 19 décembre 1826, 15 septembre 1852
30 mars 1819.
Art. 70 Tous les dimanches grand’messe à 9 h et instruction religieuse de 11h à midi. Vêpres à 3 h. Les Fêtes solennelles, sermon après l’évangile et salut après vêpres. On se conformera d’ailleurs autant que possible à ce qui se pratiquait dans les anciens collèges de l’université de Paris.
Article 8. Un aumônier est chargé, sous la surveillance du conseiller chef de l’École, de tout ce qui concerne la religion. Il est nommé par le grand maître sur la présentation du conseiller chef de l’École et approuvé ad hoc par l’archevêque de Paris.
Du 19 Xbre 1826.
Art. 26. Les exercices religieux pour l’École (École Normale supérieure transformée en école préparatoire établie au collège Louis le Grand) seront les mêmes que ceux du collège. Les élèves sont invités à se confesser tous les mois ; ils ne devront pas laisser passer deux mois sans s’approcher du tribunal de la pénitence. Chacun d’eux choisira son confesseur parmi les 5 ecclésiastiques attachés au Collège.
Art. 6. L’aumônier fera aux élèves tous les dimanches une instruction particulière où il leur exposera, d’après un plan suivi, l’histoire de la religion, ses dogmes et sa morale. Les élèves en feront le résumé par écrit.
Du 15 7bre 1852.
Article 13. La journée et les repas commenceront et finiront par la prière. La prière du soir sera suivie d’une lecture religieuse. Les dimanches et les jours de fête conservées la messe sera célébrée dans la chapelle de l’École.
Toutes les semaines, l’aumônier fera aux élèves, soit de chaque année en particulier, soit les trois années réunies, une conférence qui aura pour objet de leur exposer, d’après un plan suivi, l’histoire de la religion, ses dogmes, son culte et sa morale. Les élèves en feront le résumé par écrit.
Ces divers exercices seront obligatoires pour tous les élèves catholiques. Les élèves appartenant à un autre culte devront en suivre au dehors les exercices. Le directeur de l’École leur donnera toute facilité à cet égard et veillera à ce que cette obligation soit accomplie.
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1868. Art. 12. Les dimanches et jours de fête conservées, la messe est célébrée dans la Chapelle de l’École.
Les élèves non catholiques suivent au dehors les exercices de leur culte. Toute facilité leur est donnée à cet égard.
Postérieurement à ce dernier règlement, par une décision prise et notifiée en dehors des bureaux mais dont la Direction de l’École doit avoir tenu note, les élèves catholiques ont été dispensés de l’assistance obligatoire aux exercices religieux. Cette décision est, si nous ne nous trompons de 1870 et date de l’administration de M. Legris.
139. Règlement sur le régime intérieur et la discipline de l'Ecole, 30 novembre 1868
Vu et approuvé : Le ministre de l’Instruction publique V. Duruy
Le Directeur de l’Ecole Bouillier.
Pour citer les éléments non édités antérieurement de cette page : Valérie Theis (éd.), "Les actes de l'Ecole pendant le Second Empire", Archives normaliennes, 2023, URL : https://archives-normaliennes.huma-num.fr/s/site/page/Second-Empire